mardi 27 novembre 2007

Première représentation que je vois

Bonsoir,


Ce matin, rendez-vous à la compagnie à 8h pour accompagner une quinzaine d'artistes qui allaient jouer dans une école maternelle de Phnom Penh. Encore une fois, ce sont des nouveaux visages que je découvre. A Sovanna Phum, ils sont environs 140 artistes à travailler, se relayant tous les uns les autres sur les différents spectacles. Il y a des danseurs, des musiciens, des marionnettistes (qui fabriquent ou qui manipulent, rarement les deux à la fois)... Il y a très peu de permanents que je vois tous les jours. La plupart, je les croise de temps en temps voir même je ne les croiserai peut être qu'une seule fois.


Donc ce matin, c'était un spectacle de petit théâtre d'ombres. J'ai observé le montage, la représentation, et le démontage. Intéressant comme tout. J'ai découvert. Bien que ce soit totalement en khmer, je pense avoir à peu près compris l'histoire. Enfin en même temps, c'était pas bien compliqué. Ils sont drôles parce qu'ils s'installent rapidement, ils jouent aussitôt, sans vraiment de temps de concentration, puis après ils rangent... hop hop ! Ils font ça comme un rien quoi. Marrant ce rapport au spectacle.


spectacle sur la vie des animaux sauvages, les deux personnages sur les boeufs sont les deux clowns que je suis en train de fabriquer (sans les boeufs)



salut et aussitôt après, démontage

Et puis cet après midi, j'ai continué (à peine finie) ma seconde marionnette. Mear m'a aidée. J'ai bien bossé. Et en fin de journée, tous les permanents ici, ceux que je vois tous les jours, ont eu grosse réunion dans le bureau, convoqués par Sina. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est dit mais juste après, ils sont tous venus vers moi discuter et était très intéressés par moi d'un coup. Je leur ai montré des photos de chez moi, de ma famille tout ça... Pour qu'il me connaisse un peu mieux. Je pense que Sina leur a expliqué qui j'étais, ce que je faisais ici, et qu'il fallait m'aider et créer une vraie relation avec moi, pas seulement un sourire comme ça de temps en temps.


C'est vrai que, jusqu'à présent, même si je me sens bien ici et que j'ai pris mes marques, j'avoue que je les prend seule, que j'essaie de me trouver une place. Peut être parce que, tout bêtement, ils n'ont pas vraiment le temps de s'occuper de moi. Mais maintenant que Sina a expliqué ce que je faisais ici, je pense que les journées vont s'organiser autrement. Donc ce soir, les choses changent un peu... on va voir comment cela continue dans les jours à venir.




5 commentaires:

Anonyme a dit…

interessant l'évolution du parcours, génial. Hugues

Anonyme a dit…

Coucou des Frouxx de Lailly qui suivent ton périple et tes découvertes avec des envies de voyage dans les orteils.....
Fastoche le théatre d'ombres et plus perfectionné que les doigts !!
Pas trop dure la barrière de la langue pour une sacré bavarde comme toi ?comment t'adaptes tu au climat (chaleur notamment) et à la nourriture ?
A bientôt pour d'autres aventures et grosses bises de toute la famille

Anonyme a dit…

Bonjour Cécile!

Je te lis régulièrement... merci de prendre le temps de nous raconter. C'est très très interessant!
Ton adaptation est remarquable et ça donne envie aussi!
Bonne suite!
Bises
Leslie

maisonneuve a dit…

Ca y est voila le coeur du sujet!!
bisous

Cécile Hurbault a dit…

Merci pour ces commentaires.

Pour la barrière de la langue, très franchement, je me heurte à un soucis que je ne soupçonnais pas. Je comprends très bien, ils me comprennent très bien. Mais tout bêtement, ce language n'est que utilitaire. On s'en rend pas compte quand on ne voyage pas mais c'est fou tout ce qu'il y a de l'ordre de l'émotionnel, de relationnel, d'affectif ou non, dans une discussion. Et tout ça, ben je l'ai pas. Donc, je peux discuter mais je n'arrive pas à construire une relation. Je sais pas si la distinction est claire mais pour moi qui le vit au quotidien, je le ressens bien.